COMMUNIQUE DE PRESSE
UNE THERAPIE DE "CHOC" QUI RISQUE DE CASSER L’HOPITAL PUBLIC
L’hôpital public est malade d’inertie et de déficits depuis de trop nombreuses années. Il est donc nécessaire d’effectuer des réformes. Mais pas n’importe quelles réformes !
C’est la raison pour laquelle les professionnels de l’hôpital - et notamment ceux qui ont toujours soutenu et appuyé la nécessité d’un changement - ressentent aujourd’hui une volonté de mise au pas qui ne saurait correspondre à un traitement efficace des maux de l’hôpital tels que nous les connaissons aujourd’hui. Les professionnels y voient au contraire une volonté consciente ou inconsciente de transformation de l’hôpital en une entreprise traditionnelle, dans laquelle les directeurs seraient des managers très logiquement préoccupés par le seul équilibre des comptes à court terme.
Or, la co-gestion intelligente de l’hôpital - entre les médecins et soignants d’une part, et les gestionnaires d’autre part - est une nécessité absolue. Elle semble pourtant aujourd’hui clairement remise en cause.
Les syndicats de médecins hospitaliers, loin de défendre la position corporatiste de ceux qui ne veulent rien changer, souhaitent simplement sauvegarder cette indispensable co-gestion, et plaident en conséquence pour le vote d’amendements raisonnables à la la loi hospitalière actuellement en discussion devant le Parlement.
Ils doivent être entendus.
A défaut, le gouvernement et la majorité prennent le risque de voir s’installer durablement la démotivation, et bientôt le rassemblement de tous dans un front du refus stérile et désastreux.
De manière générale, la réforme de nos structures publiques ne doit et ne peut se faire au pas de charge. Elle ne peut se faire sans les magistrats, sans les professeurs, sans les médecins et sans les personnels hospitaliers.
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essone Président du rassemblement gaulliste Debout la République